jeudi 31 décembre 2009

362.fr

Un amoureux des chiffres vient de déposer 625 noms de domaine à 3 chiffres, en commençant ses enregistrements par 362.fr et en les terminant au chiffre 986. Comme aucun site n'a été créé et que le déposant est anonyme, il est difficile de comprendre ses motivations. En ce 31 décembre 2009, on ne peut donc que regretter qu'il ne soit pas allé jusqu'à 2010.fr.

mercredi 30 décembre 2009

adobes.fr

Question : le site adobes.fr est il ?

a) Le site d'un célèbre éditeur de logiciels ?
b) Le site de l'Association pour le Développement de l'Ossature Bois et de l'Eco-construction Solidaire ?

Réponse en cliquant ici.

mercredi 2 décembre 2009

salope.com

Je viens donner des rimes aux jeunes, des titres lacrymogènes
Je suis pas venu délirer ni faire le clown sur Dailymotion
Tape pas ton vice tu m’traques semaine après semaine
J’vis pas dans mon PC, j’habite pas mon adresse mail
sur Salope.com ça parle mal sur le forum
ça critique alors qu’on perfore allez niquer vos reums

vas-y clique sur mon foutu blase sur le clavier tes couilles poussent et tout d’un coup tu gazes, t’aimes pas les MC ton rêve nous scalper nos blases tu les as tous tapés un à un sur Booska-p
tu fais le fou sur le web mesquine
quand y a embrouille t’es le premier à taper l’esquive

vas-y vas-y tape tape mon nom sur Google
Tape-toi une queue tape-toi des barres on s’en tape
Tu perds ton temps pendant que nous on avance
T’as le profil du looser, de la victime et de la balance

REFRAIN (à chanter 2 fois)

Vas-y tape mon nom sur Google

Tape-toi une queue tape-toi des barres sur ma tête on s’en tape
Fais ta fiche, ton profil Salope.com
Fais ta vie ou va sur Salope.com

Et sur ma vie je me fous de ton avis
Je te refuse en ami lol mdr si si la famille
Je suis hors-jeu hors ligne sur MSN
J’ai pas le temps frérot moi faut que je tente juste d’assurer mes seize
J’suis au courant ouais que tu m’apprécies peu
Qu’tu passes ton temps à changer de blase, de pseudo et d’adresse IP

Quel truc de bolos tu te libères sur le net
Mais t’es qu’une caille virtuelle, un cyber survet
T’habites sur Google, c’est coup de cœur et coup de gueule
Tu y parles beaucoup de gun cloîtré dans ton bunker
T’aimes t’en prendre à nos rimes, tu t’accroches à nos beats
Tu délaisses ta copine et tu restes anonyme
Pour te retrouver, faut suivre l’odeur de derch
Ou taper MC + frustré dans le moteur de recherche
Tu dors dans le disque dur vas-y prends une pause
De toute façon t’existes plus quand j’ai fermé Windows

REFRAIN (à chanter 2 fois)

vas-y tape mon nom sur Google

Tape-toi une queue tape-toi des barres sur ma tête on s’en tape
Fais ta fiche, ton profil Salope.com
Fais ta vie ou va sur Salope.com

Le public est averti ici c’est la zermi
T’auras en fait affaire qu’à des pauvres MC AZERTY
Retourne sur YouTube là t’es le King
Ici t’es foutu à part peut-être porter le string

Télécharge ma musique si ça te fait kiffer
Passe ta vie sur des sites si ça te fait kiffer
Mais ne parle pas sans savoir
Avant de partir en couilles il faudrait que tu commences par en avoir

REFRAIN X2

vas-y tape mon nom sur Google
Tape-toi une queue tape-toi des barres sur ma tête on s’en tape
Fais ta fiche, ton profil Salope.com
Fais ta vie ou va sur Salope.com

  • Paroles de Kool Shen
  • Remerciements au site www.greatsong.net pour la transcription des paroles
  • Salope.com est un nom de domaine proposé à la vente par Virtual Network.

dimanche 29 novembre 2009

cned.fr

Selon l'Afnic (Association gestionnaire des domaines français se terminant par .FR), le nombre de noms de domaine en .FR a progressé de 25 % en 2009. Le 1,5 millionième nom de domaine en .FR a même été enregistré le 10 septembre dernier. C'est quand même assez pitoyable quand on pense aux 12 millions de noms de domaine en .DE (Allemagne) et aux 7 millions en .CO.UK (Angleterre). On pourra toujours se consoler en constatant (photo ci-contre) que la taille du .FR a également fortement progressé sur les affiches.

Je me demande toutefois si l'agence de communication du Cned n'y est pas allé un peu fort. Je sais bien que la vénérable institution d'enseignement à distance qui fête ses 70 ans cette année n'a pas eu le temps de déposer son nom de domaine en .COM (c'est le problème de la distance), mais quand même... Déjà, "qunaide" c'est pas terrible à prononcer, mais "qunaidefre", on dirait le nom d'un vaccin contre la grippe A.

jeudi 12 novembre 2009

cafebabel.fr

Le débat autour de l'ouverture des noms de domaine au caractères non latin fait rage. Je signale par exemple le forum cafebabel.fr. Pour ma part, je considère que la possibilité pour tous, d'utiliser une adresse Internet dans sa propre langue, qui est l'expression la plus forte de l'identité, de la complémentarité et de la différence, me parait dépasser largement toutes les autres considérations. (et que l'on ne me dise pas que c'est encore une invention des registrars pour vendre des noms de domaine, c'est exactement comme si on accusait les marchands de boîte aux lettres d'avoir inventé le courrier !)

mardi 10 novembre 2009

openenville.fr

Voilà la reproduction d'un nom de domaine (openenville.fr) qui devrait faire plaisir à nos amis de l'Afnic (Gestionnaire du .FR). Heureusement que cette société a choisi le .FR. Si le nom de domaine avait été en .CO.UK, ça aurait dépassé du camion !

lundi 9 novembre 2009

twitterature.us

Les anglosaxons raffolent de ces contractions de mots qui permettent d'en créer un nouveau. shuella.com est de ceux-là, contraction de shoe et de umbrella. Le site propose des parapluies pour chaussures (si, si...) inventées par la créatrice américaine Rébécca Miller. En français bien-sûr celà fonctionne moins. Imaginez une agence de création proposant à son client le site www.chaupluie.com. On lui jetterai des pierres.
Ce n'est pas tellement la langue francaise qui est en cause. Les quebecquois en raffolent également. Il y a quelques années par exemple, Robert Charlebois rêvait de construire un punnel (pont+tunnel) au dessus de l'Atlantique. Le néologisme a mieux fonctionné que le projet.
Dans le même genre d'idée, Philip Van Gelder me signale un twitterature.us, contraction de twitter et de littérature qui fonctionne parfaitement en anglais mais n'évoque rien en français (littwerature.us me semble mieux sonner). Les deux promoteurs du site, qui ont moins de 40 ans à eux deux, propose de résumer les grands classiques de la littérature, comme si les protagonistes du livre l'avaient écrit sur Twitter. Une idée amusante et certainement promise au même avenir que le punnel de Charlebois.

jeudi 5 novembre 2009

www.zorro-lemusical.fr

La version musicale (!!) de Zorro vient de sortir aux Folies-bergères !!! Moi je veux bien que l'on ne soit pas en pleine régression (voir ma chronique précédente), mais j'ai connu les Folies-bergères à une époque où les personnages en soie noire ne vous inscrivait pas un Z sur le ventre !

lundi 2 novembre 2009

www.agencevoyage.tel

Un français, Noël Nguessan vient d'avoir les honneurs de la lettre d'information du registre du .TEL dans la catégorie "Best Directory". Son site, www.agencevoyage.tel se propose d'aider les français à voyager en répertoriant les coordonnées... de toutes les ambassades françaises des pays visités. Puis-je suggérer un nom de domaine plus explicite ? www.sosjaipeurdevoyager.tel par exemple. D'autres suggestions ?

mercredi 28 octobre 2009

www.facebook.dead

Selon l’AFP qui rapporte l’information, les comptes d'utilisateurs du site Facebook peuvent rester actifs après leur mort, afin que leurs proches puissent leur rendre hommage. "Quand quelqu'un nous quitte, son souvenir reste dans notre réseau social", a indiqué un responsable de la sécurité de Facebook. Les comptes des personnes décédées restent accessibles aux amis confirmés ou aux membres de la famille. Les utilisateurs peuvent y publier des messages à la mémoire des défunts. Seuls les proches d'une personne décédée peuvent demander à ce qu'un compte se transforme en « mémorial », à condition de fournir la preuve de la mort, comme une copie d'un certificat de décès ou un article de presse.

dimanche 25 octobre 2009

www.lucky-luke-le-film.com

Quand j'étais enfant, mon plus grand plaisir était d'entrer dans un cinéma. C'était l'époque où l'on bâtissait des cathédrales dédiées aux héros de westerns ou de films de guerre. Le hall était aussi vaste que celui d'une gare, on passait le guichet en faisant poinçonner son ticket par un monsieur en uniforme, puis l'escalier mécanique vous emmenait loin, au-delà des rêves.

C'était l'époque où les escaliers mécaniques étaient réservés aux endroits extraordinaires, les aéroports par exemple. D'ailleurs, ce n'était pas des escaliers mécaniques, mais des "Escalators" (si vous ne me croyez pas, allez voir le site du Musée qui lui est dédié. Vous remarquerez d'ailleurs que c'est un musée de pacotille, sinon ils auraient choisi d'enregistrer leur nom en .MUSEUM). Les escalators montaient, ils ne descendaient jamais.

Bref, en sortant de l'escalier mécanique on gravissait encore quelques marches, et la salle de cinéma s'ouvrait à vous, immense, tendue toute de bleu ou de rouge, avec des lumières incrustées dans les plafonds (on était dans les années soixante, une époque où dans les magasins on vous demandait si vous vouliez acheter une ampoule pour du 110 ou du 220 volts !). Il fallait descendre des marches pour aller au plus près de l'écran qui était immense lui aussi, de la largeur de la salle. Et il ne fallait pas aller trop près parce que ça abîmait les yeux.

Je ne me souviens plus des films qui étaient projetés, mais je peux dire que c'était toujours des héros qui tentaient leur grande évasion en sautant les barbelés d'un camp en motocyclette ou se réunissaient à sept mercenaires pour libérer le village de paysans mexicains rançonnés par des bandits. Mon héros préféré était Steve McQueen qui, à cheval, à moto, en voiture de course ou tenant une femme dans ses bras (ou les trois à la fois), incarnait le héros du XXe siècle. (Pour en savoir plus sur lui, je suggère d'aller sur le site www.jesuismort.com qui propose de se recueillir sur les tombes des hommes et des femmes les plus célèbres, de leur rendre hommage ou de souffler les bougies de l’anniversaire de leur mort. Si, si, ça existe !)

La caricature de ces héros se trouvaient dans la bande dessinée. Lucky Luke, Tanguy et Laverdure, Bob Morane et Barbe-rouge étaient des héros de cinéma "pour de rire" et on pouvait les retrouver chaque semaine dans le journal Pilote dont un certain René Goscinny était le secrétaire de rédaction. (Si vous voulez retrouver vos BD d'enfant, allez sur l'excellent site BD Oubliés qu'un dingue de bandes dessinées anime avec courage. Il a même répertorié mes chefs d'oeuvre, un dingue je vous dit !)

Notre époque étant à la régression, ce sont maintenant ces héros de bande-dessinée que l'on retrouve sur grand écran. Lucky Luke, le Petit Nicolas viennent de sortir en salle et l'on prend soin d'ajouter au nom de domaine "-le-film" pour que surtout on ne confonde pas avec la bande dessinée.

Même les acteurs d'aujourd'hui sont des personnages de bande-dessinée. Jean Dujardin (qui incarne un Lucky Luke empêtré dans ses interrogations freudiennes), aussi talentueux soit-il, ne prétend pas être autre chose qu'une parodie de Steve Mc Queen ou de Sean Connery. Son grand rival (c'est tout dire !) est Franck Dubosc, porté par Yann Moix, qui passe de case en case dans Cineman. Même Kad Merad est une sorte de crayonné, une esquisse de Bourvil.

Les acteurs d'aujourd'hui ne sont pas des héros, ni même des anti-héros, mais des héros de notre enfance, des héros "pour rire". Peut-être parce que l'on a un Président de la République qui ressemble à Iznogoud (le petit hargneux qui voulait toujours être Calife à la place du Calife). Peut-être parce que ce sont toujours les mêmes qui montent sur les escalators qui ne font que descendre. Peut-être parce que l'époque est violente et que l'on a tous besoin de retrouver, devant nos yeux d'enfant, un film ou une page dessinée.

On est dans une époque où l'on a besoin de purée-jambon et de coquillettes et où les hommes ne sont plus des héros, mais des enfants.

mercredi 21 octobre 2009

Volkswagen fait partir le .de en tête-à-queue

Pour ceux que les voitures allemandes, et les noms de domaine de la même région, passionnent, lire la chronique de Stéphane Van Gelder dans le Journal du Net : "Suite au procès remporté par Volkswagen contre le gestionnaire allemand du .de, déposer un .de à deux caractères sera bientôt possible. Et les spécialistes du nom de domaine sont prêts à tout pour les obtenir..."
PS. Que ceux qui veulent qu'il change la photo de sa chronique laissent un commentaire.

dimanche 18 octobre 2009

www.generationfame.fr


C'EST PAS NOUVEAU, CA VIENT DE SORTIR.Que faire quand son nom de domaine "naturel" est déjà deposé par quelqu'un d'autre ? C'est la question que ce sont posés les producteurs du film "fame" (qui veux aussi dire célébrité ou gloire en anglais), lorsqu'ils se sont aperçus que leur nom de domaine était fameusement deposé partout, aussi bien par un fameux organisme financier (www.fame.com) que par un de ces inutiles site parking (www.fame.fr) qui encombrent la planète internet.

Une réponse régulièrement adoptée est de faire précéder ou suivre le mot convoité par un élément différenciant dont la juxtaposition avec le terme susdit augmente la probabilité de disponibilité. Ainsi les entreprises ajoutent fréquemment "groupe" ou "france" à leur nom de domaine, alors que les particuliers le font précéder par le mot "mariage" ou "famille". Les gens de cinéma, dont la profession est d'être original, augmentent le titre du film par le suffixe "-le-film.fr".

Les producteurs du remake du film d'Alan Parker sorti en 1980 (lui-même remake d'un film anglais réalisé en 1936 par Leslie Hiscott) ont eu l'excellente idée de faire précéder ce terme célèbre par le mot "génération". Un mot hérité du vocabulaire de la démographie (les générations X et Y suivent la génération des baby-boomers) et récupéré par le marketing, notamment politique.

C'est parait-il Julien Dray, lors d'une réunion mémorable avec Jacques Séguéla et Jacques Pilhan qui inventa en 1988 le célèbre slogan "Génération Mitterrand" inspiré de la campagne "Génération Pepsi" de 1984. Puis Brice Lalonde et Jean-Louis Borloo se réclamèrent de "Génération écologie" en 1990 avant que le terme perde totalement de son originalité. Le même Jacques Séguéla vient d'ailleurs de faire paraître un livre : "Génération QE" qui tente d'accréditer l'idée d'un quotient émotionnel...

GénérationFame.fr (existe aussi en .com) qui vient de sortir au cinéma (Le 7 octobre dans toutes les salles) fait donc partie de cette nouvelle... génération de noms de domaine que des graphistes habiles parviennent à mettre en valeur (voir photo) afin que le public perçoivent à la fois l'émergence de la génération et la permanence de la célébrité. Ceux à qui cet oximore déplaît auront toujours la possibilité de se consoler en constatant qu'un nom de domaine dure souvent aussi longtemps que la gloire.

mercredi 7 octobre 2009

LES NOMS DE DOMAINE ETAIENT MALADES DE LA PESTE (suite). Les 2 600 pharmaciens du groupe PHR ont dû lire mon blog du 26 septembre dernier. Ils ont tout bonnement déposés le nom de domaine stopalagrippe.fr. C’est simple, efficace et direct. En plus ils pourront s’en resservir pour toutes les grippes.

lundi 5 octobre 2009

Paru dans le blog de Cédric Manara (ce type a décidément du goût et une jolie plume) :

Nouveau blog sur les noms de domaine

Il est des bouteilles qu'on laisse volontairement à la cave, choisissant la bonne occasion pour les monter. Pierre Berecz nous offre un de ses meilleurs crus en lançant son blog : fin connaisseur du monde des noms de domaine depuis le siècle dernier, il nous régale désormais de billets fleurant l'humour et la critique amusée. Bienvenue !

On me dit que la Première Dame de France s’apprête à lancer son blog à l’adresse www.carlabrunisarkozy.org. Je viens de lancer le mien, la coïncidence est troublante… C’est amusant en tout cas d’utiliser l’extension ORG réservé aux « Organisations non gouvernementales ». Une pierre dans le jardin du Premier ministre ?

dimanche 4 octobre 2009

MAIS QUE VA DEVENIR LE NOM DE DOMAINE MANGER-BOUGER.FR ?

C’est un nom de domaine que l'on voit a longueur d'affiches publicitaires, stratégiquement placé sous des hamburgers frétillants, des milk-shake crémeux et des frites trop croustillantes pour être honnêtes.

Il n’y a pas un spot à la radio qui ne se termine pas par une incitation à bouger immédiatement après avoir ingéré ne serait-ce qu’une calorie, même si le message est diffusé à trois heures du matin ou cinq fois de suite pendant que je suis sous ma douche.

Quand à la télévision, je me demande comment il n’y a pas eu plus d’accidents domestiques provoqués par cette nouvelle manie de vouloir faire bouger la ménagère de moins de 50 ans, tranquillement assise à table devant Laurence Ferrari.

En voulant toucher les entreprises au porte-monnaie, l’INPES a parfaitement réussie son coup. Plutôt que de payer une taxe supplémentaire, l’agence de publicité, soucieuse des deniers de son client, préfère signer du désormais célèbre et peu glamour nom de domaine.

Où sont les signatures d’antan (pour cela, voir l’excellent site de Jean-Luc Gronner www.souslelogo.com) qui nous affirmaient que « bien manger est le début du bonheur » ou que « la force qui fait bouger le monde, c’est l’amour ! ». Seul Vittel osait proposer la juxtaposition des verbes boire et éliminer, mais en assortissant cette injonction d’une musique déculpabilisante et diurétique. Il me suffit encore aujourd’hui de l’entendre pour chercher les toilettes les plus proches.

Car c’est bien le problème de ce nom de domaine « mangerbouger.fr ». Il y a de grandes chances que, dans un réflexe pavlovien, nos esprits associent désormais irrémédiablement ce nom de domaine aux crèmes glacés dégoulinantes et aux frites grasses. C’est bien simple, je ne peux plus voir ce nom de domaine sans avoir envie d'un gros gâteau.

Dans les années 60, le jeune délinquant du film Orange Mécanique subissait un lavage de cerveau destiné à le dégoutter de la violence. Sur la musique de la cinquième de Beethoven, des images de viol, de batailles, de guerres étaient diffusées en boucle, un dispositif l’empêchant de fermer les yeux. Pour échapper à ce matraquage, il finissait pas se jeter par la fenêtre. Au fond, c’est une façon de bouger comme une autre.

samedi 26 septembre 2009

LES NOMS DE DOMAINE ETAIENT MALADES DE LA PESTE.

Le nom de domaine gouvernemental pandemie-grippale.gouv.fr n'est pas seulement intéressant par le contenu du site auquel il donne accès. Il faut en effet aujourd'hui vivre dans une grotte ou a l'écart du monde pour ne pas tout savoir du virus et de la façon de s'en protéger (et justement si l'on vit dans une grotte on a pas besoin de se protéger…).

Non, ce nom de domaine est intéressant parce qu'il tente d'accréditer - par la juxtaposition de mots savants - un discours sécuritaire, voir alarmiste. Le terme « pandémie » a été préféré a « épidémie » qui aurait été plus neutre. Du grec ancien « pan » (tous) et « démos » (peuple), le mot suggère que l'ensemble de la population est touché et alité (Ce qui objectivement ne semble pas être le cas sauf si on a le malheur de chercher un plombier d'urgence).

D'ailleurs le site gouvernementale le dit lui même. : « Nous ne sommes pas aujourd'hui en situation de pandémie grippale. Mais une pandémie pourrait se produire.... » On précise donc bien que pour l'instant il n'en est rien, mais le mot "pandémie" a un petit côté "les animaux malades de la peste" qui va bien avec l’ambiance du moment.

Le mot « grippale » a été choisi dans le même esprit. On aurait pu se contenter du terme « grippe », mais en l'accordant au mot qui le précède, on parvient a lui donner une dimension supplémentaire. Grippale rime avec maximale, total, monumental et bien sur avec gouvernemental.

Qu'importe si ce nom de domaine est aussi mnémotechnique que le nom d'un médicament générique… contre la grippe. Il confère a ce site une portée de santé publique dont on ne doute pas qu'il contribuera non seulement à arrêter le virus a nos portes, mais également à propager la gloire des promoteurs de cette nouvelle ligne Maginot du web.

Ne vous inquiétez pas, le site pandemie-grippale.gouv.fr veille sur notre santé et restera dans l'histoire comme le premier nom de domaine qui fait peur et qui rassure a la fois.

lundi 21 septembre 2009

J'ai passé un week-end délicieux sur Radio Classique (101,1 FM) qui a le charme d'un grand hôtel de la côte normande. On y rencontre, entre autres habitués, Eve Ruggierri qui donne des conférences, assise au piano. On écoute les conversations d'Olivier Bellamy, installé au grand salon. Nelson Monfort délaisse le court de tennis et passe les disques dans la salle de bal. Même Guillaume Durand, qui a repris la chambre de Jean-Luc Hees, est là, un peu comme si il s'était trompé d'hôtel. Tout est délicatement suranné et l'on sent que la peinture, refaite en 1999 (1), a besoin d'un peu de frais. Jusqu'aux publicités qui sont elles même désuètes. Ainsi la société DI-AREZZO vous propose de vous livrer à domicile vos partitions, de Bach à Norah Jones, simplement en vous connectant sur : « di-tiret-arezzo-point-com » ou la société ANGELY (dont je ne me souviens plus du produit) qui prend soin de préciser, « angely.fr avec un Y ». Plus personne ne fait des messages publicitaires où l'on a besoin de rajouter des "tirets" et des "y" dans les noms de domaine. C'est aussi ça le charme des hôtels de province.
(1) Depuis 1999, Radio Classique est détenue à 100% par le groupe de luxe LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton.

lundi 14 septembre 2009

MEME SI LE LINGE SALE SE NETTOIE EN FAMILLE, AUTANT FAIRE APPEL A UN PROFESSIONNEL

En ces temps où les plus hautes autorités sanitaires vous incitent officiellement à vous moucher dans votre manche de veston, voilà un site qui ne parait pas inutile : decompressing.fr vous propose d'enlever votre linge sale à domicile (Paris et proche banlieue) et de vous le rédéposer directement dans votre armoire, et ceci en moins de 48 heures chrono.

Le nom de domaine est particulièrement bien choisi. Simple, sans aspérité orthographique, évocateur à la fois du service (le pressing) et du bénéfice que l'on peut en attendre (que ce ne soit pas une prise de tête).

Le jeu de mot n'est compréhensible qu'en français et c'est sans doute pour cela que les promoteurs du site ne se sont pas donnés la peine de déposer leur nom de domaine sur d'autres extensions, comme le .BE ou le .CO.UK.

Il est vrai que la livraison des chemises propres et des costumes en 48h chrono est difficile à réaliser depuis Paris vers l'étranger et on voit mal une lavandière française aller déposer son linge fraîchement repassé en Belgique ou en Angleterre. Ce serait probablement économiquement sans intérêt, même-ci, comme il a été dit plus haut, la période incite fortement à laver outre-manche.

dimanche 13 septembre 2009

Je viens de voir le film LE COACH de Olivier Doran avec Jean-Paul Rouve et Richard Berry... Histoire et suite de la distribution sur www.le-coach-le-film.com. Ils auraient aussi bien pu déposer www.le-coach-le-navet.com.

samedi 12 septembre 2009

C’EST BIEN CONNU, LE PLUS DIFFICILE AVEC LE CHOCOLAT, C’EST DE RÉSISTER À LA TENTATION.

La maison Kraft Foods vient d’annoncer le lancement d’une offre de rachat sur son concurrent Cadbury, le numéro deux mondial de la confiserie. Une mauvaise blague, étant donné le caractère hostile de l’opération, que le confiseur de « Charlie et la chocolaterie » hésitera sans doute à imprimer au dos de l’emballage de ses célèbres Carambar.

Au delà d’une opération financière dont on voit bien que l’objectif est d’aller vers Mars (1), il s’agit pour l’heureux propriétaire de la vache Milka d’ajouter le chocolat Poulain à son cheptel. L’industriel américain est prêt a dépenser 11,7 milliards d’euros pour mettre en cage La Pie qui Chante, ce qui fait quand même cher du bonbon. Il est vrai que pour le café Grand-Mère, mettre la bague au doigt de Jacques Vabre vaut bien de vider un peu son bas de laine. Et tant pis si les sujets de sa gracieuse majesté frémissent déjà à l’idée que leur Dairy Milk se lève sous une autre étoile, nous risquons nous même de voir partir outre atlantique la plus célèbre paire de seins de l’histoire du cachou.

On voit bien ici la force des marques. Si le géant américain est prêt à dépenser autant d’argent pour mettre la main sur un (gros) paquet de bonbons, c’est bien parce que les héritiers de M. John Cadbury, marchand de thé et de café à Birmingham depuis 1824, ont su créer un imaginaire autour des mots comme on entoure une friandise avec du papier multicolore.

Les concepteurs de nom de domaine doivent s’en inspirer en créant, avec des mots simples, des identités aussi fortes que Toblerone ou Lajaunie. Même si la tentation est grande de déposer des noms de domaine purement descriptifs de l’activité et du produit, on ne fabriquera pas d’imaginaire autour de www.chocolat-en-forme-de-triangle.com ou de www.la-jeune-femme-a-forte-poitrine-qui-agite-une-boite-de-cachou-jaune.fr. Quoi que…

(1) La société Mars est le numéro 1 du secteur avec 14,8 % du marché mondial de la confiserie et du chocolat.

vendredi 11 septembre 2009

CE N’EST PAS PARCE QUE L’ON EST RADIN QU’IL FAUT ÉCONOMISER SUR L’ESSENTIEL.

Sur le marché déjà très encombré des comparateurs de prix, le site www.voyagermoinscher.com tente de se faire un nom. Sans faire injure a l'excellent Price Minister qui en est le réel promoteur et qui s’est fait une réputation en poussant ses clients à être radin, on peut toutefois se demander si le créateur du nom de domaine n’y est pas allé lui-même à l’économie.

Difficile en effet de faire moins original face a l'emblématique www.partirpascher.com qui a été le premier a installer la référence prix a l'intérieur du nom de domaine et ce dès septembre 1998. Sans constituer a proprement parler un plagiat (un comparateur n'est pas un site de voyage) on peut considérer que la différence entre "partir" et "voyager" est bien faible.

Même si, on peut partir sans voyager et voyager sans partir il est probable que le consommateur ne verra pas beaucoup la différence et pourrait s'y méprendre. Le risque est plutôt dans l'appauvrissement d'une recette de nommage où l'inventivité n’a pas été l'ingrédient le plus utilisé. A quand un www.sedeplacerencoremoinscher.com ou un www.bougerpourpasunethune.fr ?

D'autant qu'en terme de comparateur, il est difficile de faire mieux que le célèbre www.quiestlemoinscher.com de E.Leclerc qui a définitivement posé, a grand renfort de campagne publicitaire, la question du prix dans le nom de domaine. Même si la grande tendance est au dépôt de nom de domaine à forte signification (quiveutdufromage.com, biennourrirmaplante.fr, etc.) il faut se méfier de la surenchère à l’adverbe qui va tendre à banaliser le site internet.

Il en est des noms de domaine comme des arbres qui n'atteignent jamais le ciel, on n’ira pas plus loin que les 64 caractères d'un nom de domaine, même si quelqu'un trouve moyen de www.voyagerencoremoinscherquemoinscher.com

jeudi 10 septembre 2009

Indom, protection rapprochée sur la toile. Un portrait sympa sur le site de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris : Si votre entreprise possède un site web, vous avez peut-être fait appel à Indom pour le déposer et le gérer. Leader français du nom de domaine pour les entreprises, cette PME parisienne de 40 salariés gère plus de 103 000 noms de domaine pour plus de 20 000 clients entreprises. Son co-fondateur, Pierre Berecz (c'est moi, c'est moi...) surfe sur une niche qui monte, qui monte…